Ne rien dire à son collègue dans l’ascenseur est dangereux quand on est marketeu.
Voilà pourquoi.
Le problème
On demande souvent aux adultes :
« Tu voulais faire quoi quand tu étais petit ? »
Ou aux enfants :
« Tu aimerais faire quoi plus tard ? »
Mais jamais (à l’un comme à l’autre) :
« T’aimerais faire quoi maintenant ? »
Alors essayez.
Demandez à votre collègue dans l’ascenseur ce qu’il aimerait faire maintenant.
il y a forte à parier que ce dernier restera béant à vous regarder, sans savoir quoi répondre, en attendant que le trajet se termine.
La solution
Alors, au risque de me répéter, voilà de quoi parler avec ton collègue dans l’ascenseur : de ce qu’il aimerait faire maintenant.
Car on aimerait tous faire autre chose. Mais c’est impossible parce qu’une fois qu’on fait cette autre chose alors on se met à chasser une nouvelle envie.
Donc on souffre de ne pas faire ce qu’on aimerait.
Et, même si ce n’est pas mal de souffrir, d’après Schopenhauer en tout cas. Selon qui, on passe notre temps à alterner entre l’ennui et la souffrance.
Nous sommes tous à la recherche de moins de souffrance. Chacun des 7 milliards d’individus sur la planète est unique, a ses désirs, ses besoins, ses peines, ses joies mais chacun de ces individus est semblable. Personne n’aime souffrir.
Alors, et c’est là que le marketeu entre en scène, même si c’est pour une bonne raison, le rôle du marketeu est de vendre moins de souffrance.
Le faire passer ce collègue d’un état émotionnel négatif à positif.
Alors
« T’aimerais faire quoi maintenant ? »
Mais pourquoi cette question sapristi ?
Si nous souffrons ce n’est pas toujours juste à cause des raisons qu’on imagine (solitude, maladie, fatigue, stress..) mais de notre tendance à nous infliger nous même de la souffrance.
Ainsi, demander à ce fichu collègue ce qu’il aimerait faire maintenant, le force à se recentrer sur le moment présent. Donc ne pas penser au passé ou au futur.
Eckhart Tolle explique que nous adorons créer des problèmes. On va faire un tour dans le passé et on ramène des problèmes.
Car on ne peut pas s’arrêter de penser. Or, si penser sert à résoudre un problème, on n’a pas suffisamment de problèmes à résoudre pour occuper notre pensée. Alors, on invente des problèmes en allant dans le passé et le futur.
Ils nous permettent de combler du vide, d’être occupé et surtout d’exister.
Mais ces problèmes ont un problème : ils ne peuvent pas être résolu et a fortiori créent , pour cette raison, de la souffrance.